Une femme devant un champ de fleur qui semble apaisée

Comment le stress affecte le cycle féminin

Une nuance que j’aimerais apporter avant de commencer à lire sur ce sujet : Il n’existe pas de cerveau 100% féminin ou 100% masculin. Chacun.e a son profil neurologique unique, avec des zones plus ou moins développées, et des réactions au stress qui peuvent totalement s’affranchir des clichés de genre.

Toutes les femmes et tous les hommes produisent des hormones dites “masculines” et “féminines”, mais à des proportions différentes : par exemple, la femme produit plus d’oestrogènes pour préparer le corps à une éventuelle grossesse et maintenir les fonctions sexuelles et reproductives.

L’Homme lui, va produire plus de testostérone, qui va développer ses organes sexuels masculin et provoquer la différenciation sexuelle masculine dans le cerveau (ce qui influence le comportement, les fonctions cognitives, mais également la physiologie).
Cette hormone va également jouer un grand rôle dans l’adolescence en contribuant :

  • Au développement de la pilosité
  • Au développement musculaire
  • A la production de spermatozoïdes
  • Au changement de la voix

Qu’on soit d’accord là dessus : La culture, la religion, l’époque, l’éducation, jouent un rôle FONDAMENTAL dans la façon dont les femmes et les hommes vont par exemple exprimer leurs émotions ou orienter leurs comportements.

Chaque individu est unique et, certaines femmes, qui vivent dans d’autres sociétés que la nôtre, peuvent avoir des comportements très différents.

Ceci étant dit, il ne faut pas oublier qu’il existe une réalité totalement naturelle et biologique dès la naissance. Les femmes ont en moyenne un cerveau avec des zones un peu plus développées et plus connectées entre elles, ce qui favorise l’empathie, la communication et l’intuition.

Les hommes eux, ont des zones cérébrales plus impliquées dans la coordination spatiale, la prise de décision rapide, et souvent une réponse au stress plus orientée vers l’action.

Ces différences sont en partie liées à l’influence des hormones sexuelles qui modulent le développement cérébral dès notre vie foetale et durant notre puberté.

Voilà, disclaimer nécessaire avant de poursuivre ta lecture dans ce sujet passionnant qu’est l’impact du stress sur le cycle féminin.

***

On le sait toutes, le stress chronique, ce n’est pas bon. Ni pour la santé physique, ni mentale.

Déjà, on va commencer par les bases : Les Femmes et les Hommes réagissent différemment au stress. D’une manière globale, un Homme va activer la réponse “Fight or flight” (Combattre ou s’enfuir) grâce à l’adrénaline et le cortisol qui passent en surchauffe. Ils produisent souvent plus d’adrénaline que les femmes dans ces moments et vont naturellement se tourner vers l’éxterieur : Le sport, la confrontation ou bien la fuite.

Les femmes ont aussi le système “fight or flight”, et elles sécrètent également plus d’ocytocine en situation de stress. Cette hormone donne envie de tisser du lien. C’est l’hormone de l’apaisement et de l’attachement qui est amplifiée sous l’effet des oestrogènes.
En période de stress, les femmes ont plutôt tendance à activer le côté de chercher du soutien social et s’occuper des autres.

Ca c’est pour la base biologique et hormonale.

Et du côté cérébral ?

Sous le stress, les hommes vont avoir l’amygdale droite (petite structure en forme d’amande) qui va s’activer davantage. Elle est responsable de l’action et de la réponse rapide au danger.

Chez la femme, ce sera plutôt l’amygdale gauche, liée à l’analyse émotionnelle et à la mémoire affective.

Les conséquences du stress ne sont pas pareilles pour les deux sexes : Nous les femmes, sommes plus sensibles aux effets prolongés du stress. En effet, nous sommes plus sujettes à ce genre de symptômes :

  • Burnout
  • Anxiété
  • Dépression
  • Fatigue chronique

Les hommes seront plus sujets à des réactions impulsives et aux troubles cardiovasculaires, liés au stress aigu (c’est à dire, un stress intense et soudain).

Revenons maintenant à nous les femmes.

Durant la semaine avant les règles, nous sommes dans ce qu’on appelle la phase “lutéale”. Les oestrogènes, ces hormones qui ont un effet apaisant et régulateur sur le cortisol et le système nerveux, diminuent progressivement. Vers la fin de cette phase lutéale, la progéstérone chute brutalement, ce qui peut déstabiliser l’équilibre émotionnel et augmenter la sensibilité au stress.

Donc, on a cette courte période d’instabilité émotionnelle qui est juste naturelle, mais que nous ne ressentons pas toutes de la même manière selon tous les facteurs qui font que notre vie est ce qu’elle est.
Mais il y a également le stress de notre vie quotidienne qui peut nous impacter fortement.

Trop de stress impacte notre libido et notre fertilité.

En détail, voilà ce que trop de cortisol (hormone du stress) peut provoquer dans notre corps :

  • 1. Cela interfère avec l’insuline : Cette hormone a alors du mal à contrôler le taux de sucre dans le sang, ce qui conduit à un déséquilibre de l’ovulation et des menstruations.
  • 2. Les taux de progestérone descendent : quand le corps est sous stress, il utilise de la progestérone pour produire plus de cortisol que ce qu’il est supposé faire. Si tu essaies de concevoir, sans assez de progestérone, il y a moins de chance d’être enceinte, et moins de chance de mener une grossesse à bout.
  • 3. Le moment de l’ovulation est repoussé : Si le stress arrive à l’aube de la phase ovulatoire, un niveau élevé de cortisol peut la retarder, voire même empêcher un oeuf d’être relâché dans l’utérus. D’un point de vue biologique, on peut comprendre pourquoi le corps ne voudrait pas avoir une grossesse durant une période de stress. Le corps préfère suspendre la fertilité temporairement, jusqu’à ce que la situation redevienne sûre pour la mère et le futur enfant.
  • 4. La durée et le temps des menstruations changent : Le stress qui arrive après la phase ovulatoire peut causer un déséquilibre hormonal : du saignement entre les règles, une arrivée précoces des prochaines, un saignement plus intense et épais qu’à l’habitude, ou un changement de couleur ou de durée de ces dernières. Tu peux aussi développer des symptômes comme des crampes.
  • 5. Les règles peuvent disparaitre : S’il n’y a pas eu d’ovulation, c’est que ton corps en avait besoin pour conserver ses ressources et son énergie. Dans ce cas, les hormones n’ont pas fait leur routine nécessaire pour provoquer les menstruations. Si tu saignes tout de même, même sans avoir ovulé, c’est plus un saignement inter-menstruel pour éliminer la muqueuse endométriale qui s’est construite dans l’utérus. Si tes règles arrivent tardivement, c’est un message de ton corps pour te dire qu’il y a eu beaucoup de stress, ou qu’il n’a pas pu opérer de façon optimale.

On pourrait en parler encore longuement, mais je voulais déjà te donner un aperçu de tout ce qui peut être déréglé, rien que dans ton cycle féminin, sous trop de stress.

On a parlé des problèmes ; maintenant, on va parler des solutions.

Les solutions dont je vais te parler ici sont générales, et font partie de ce que j’ai pu personnellement éxperimenter et comprendre, mais également des retours de consultation que j’ai eu avec mes clientes.

On va d’abord parler du stress interne puis externe, parce que le corps peut avoir deux sources de stress différentes : celles qui viennent de l’intérieur (déséquilibres hormonaux, carences, troubles digestifs, pensées anxieuses…), et celles qui viennent de l’éxterieur (environnement, relations, travail, bruit, dangers physiques…)

Le stress intérieur

Ce stress est souvent sous-estimé, alors qu’il épuise lentement mais sûrement notre corps. En fait, ce stress, ce sont toutes les tensions et déséquilibres physiologiques internes qui vont mettre ton corps en état d’alerte, même si tu ne vois rien de l’extérieur. Par exemple :

  • Les inflammations
  • Les carences
  • Les déséquilibres hormonaux
  • Les troubles digestifs comme le SIBO, la candidose, la perméabilité intestinale
  • Un microbiote déséquilibré
  • Une mauvaise élimination des déchets
  • Des pensées anxieuses qui créent des déchets métaboliques (et oui, l’émotionnel impact directement ce qui se passe dans notre corps)

Tous ces facteurs vont stresser ton corps de l’intérieur, et forcer tes glandes surrénales à produire davantage de cortisol, l’hormone produite face à un stress pour te préparer face à un éventuel danger.

Et voilà comment tu peux aider ton corps à se réguler naturellement :

  1. L’alimentation : Pour permettre à ton corps de se guérir, de se rééquilibrer et d’avoir toutes les bonnes briques de reconstruction, il faut adopter une alimentation naturelle et la plus brute possible (c’est à dire, la moins transformée). Sachant que tous les produits alimentaires industriels vendus ne devraient jamais entrer dans notre milieu interne. Ils sont toxiques à long terme, polluent notre corps, provoquent des déséquilibres hormonaux, bactériens, et en plus de cela, détruisent l’environnement.
    Les aliments sains permettent à ton corps de bien fonctionner, tandis que les produis industriels et mal digérés stressent ton organisme. Et un organisme stressé, c’est un cerveau enflammé et donc, une personne plus stressée, plus anxieuse, plus sujette à des troubles psychiques.
  2. Apaiser le système nerveux : Fais toi du BIEN. Autorise toi un massage aux huiles chaudes. Et par cela, je veux dire, fais toi masser par quelqu’un afin de pouvoir vraiment lâcher prise et sentir qu’on prend soin de toi. Ca fait un bien fou pour relâcher les tensions.
    Si tu as une baignoire chez toi, fais couler de l’eau chaude et ajoute des plantes comme de la camomille, de la lavande ou de la fleur d’oranger. Ces plantes calment le système nerveux, apaisent les tensions liées au stress et favorisent l’endormissement.
    Pratiquer une respiration consciente et lente (grâce à une vidéo youtube ou bien des cours en présentiel), des méditations de 5, 10 min ou plus, suffisent à apaiser ton système nerveux.
  3. Réequilibrer les hormones avec les plantes :
    • Le gatilier pour réguler la progestérone et aider l’ovulation
    • Le framboisier pour tonifier l’uterus et réguler les cycles
    • L’alchémille pour apaiser les douleurs et soutenir la phase lutéale
  4. Mettre en place un rythme naturel : La façon dont tu te réveilles est grandement influencée par la façon dont tu te couches. En ayant chez toi une lumière tamisée, douce, aux couleurs chaudes, pas d’écran au moins une heure avant d’aller te coucher, et t’endormir si possible avant 23H, tout cela va te permettre d’être beaucoup plus apaisée et d’avoir un sommeil plus réparateur.
    Lorsque tu te réveilles, pas d’écran dans l’idéal. Quand tu t’exposes directement à trop d’informations, ton cerveau passe en hypervigilence : il y a une forte production de cortisol et d’adrénaline, et tu démarres ta journée dans un état de stress latent, sans même t’en rendre compte.
    Normalement, au réveil, tu as besoin de quelques minutes de calme, de respiration, et de lumière naturelle pour sortir doucement du sommeil profond.

Le stress extérieur

Je vais te parler de manière plus personnelle, d’après mes éxperiences. Prends ce qui te parle et adapte le à ta vie 🙂

  1. Faire le point sur le travail : J’ai eu 3 boulots alimentaires dans lesquels j’étais vraiment bien : Bon patron, bon management (à part quelques petits soucis comme partout), des collègues avec qui ça passait très bien. Même si ce n’était pas mon but d’y faire carrière (car je savais déjà que je voulais être dans la naturopathie), je pouvais y aller apaisée et avec le sourire en sachant que j’allais passer une bonne journée.
    Mais j’ai eu des travails où j’ai eu une pression monstre, de l’humiliation de la part d’un manager, et le début d’un burnout en travaillant quelques mois dans les assurances. On me promettait pourtant un salaire pouvant aller jusqu’à 2300 euros alors que j’avais toujours touché le smic. Ca donnait envie. Pourtant, je suis partie, car je mets en avant ma santé mentale plutôt que de vivre avec un stress constant ET avoir plus d’argent.
    Quand on n’est pas bien quelque part et qu’on a checké que le problème ne venait pas de nous, qu’on a essayé d’en parler ouvertement et que rien ne change, il vaut mieux partir.
  2. Les relations : Il y a ces personnes qui te font sentir bien, qui te tirent vers le haut, qui te disent les choses honnêtement, et qui se réjouissent pour toi lorsque tu as réussi un projet. Il y a d’autres personnes qui peuvent te donner envie de constamment te justifier, qui te jalousent, qui te font des remarques alors que tu n’as rien demandé… Attention, je catégorise beaucoup, car selon les épisodes de notre vie, on est toutes plus ou moins une bonne amie. Et puis il faut aussi checker ses propres comportements.
    Mais au fond, tu le sens lorsqu’une relation est bonne ou pas pour toi.
    J’ai parfois eu peur de ne plus relancer une conversation avec quelqu’un qui me rendait mal à l’aise car je n’avais pas envie que l’autre se sente mal ou qu’elle pense de moi en négatif. Le besoin de me faire valider socialement en fait.
    Et puis j’ai compris que c’était absolument OK de ne pas me forcer dans une amitié qui ne me faisait pas de bien. J’ai également connu quelques personnes qui sont brutalement sorties de ma vie sans jamais donner d’explications.
    Et j’ai aussi lâché prise là dessus car, mes véritables amies de coeur sont toujours restées. Finalement les amitiés qui ne continuaient pas n’étaient pas toujours très profondes dès le départ et cela faisait du sens qu’elles s’estompent avec le temps.
    Tu es ce que tu es seule, mais tu es surtout la somme de toutes les personnes avec qui tu passes le plus de temps. On a tendance à prendre les mimics, voire même les façons de penser de nos proches, surtout quand on les aime et qu’on les admire. S’entourer de bonnes personnes pour soi, c’est littéralement une hygiène sociale !
  3. Le bruit et la pollution : Je connais une femme qui vit constamment dans le bruit : chez elle, la télévision est toujours allumée ; Les bruits de la rue qui se trouvent en plein centre ville entrent en permanence dans sa chambre, et les pots d’échappement des voitures, mais également la pollution des usines alentours l’impact au niveau respiratoire. En fait, son cerveau est toujours en état d’alerte. La nuit, un bruit, même léger, peut fragmenter le sommeil ou retarder l’endormissement, ce qui provoque une baisse de résistance au stress.
    Quant à la pollution, avec ses particules fines et ses polluants chimiques inhalés, elle provoque également un stress interne dans son corps.

    Ella a décidé de partir quelques jours loin, rejoindre un groupe pour voyager dans la nature la plus totale.
    Elle a enfin pu s’entendre penser. Elle s’est sentie heureuse, à sa place. Elle a reconnecté humainement profondément avec d’autres.
    Quand je vivais en pleine ville, je me souviens que je n’étais JAMAIS apaisée. Les bruits des motos, des voitures, des gens qui crient… Et puis ce manque d’amplitude respiratoire qui se fait clairement sentir par rapport à quand on est plus proche de la nature.
    Quand j’ai déménagé proche de la forêt, entourée de bonnes personnes et de calme, j’ai senti que mon système nerveux s’est apaisé. Je me sens plus en sécurité, je ne suis plus forcée d’écouter du bruit constamment, je respire mieux. Un gros point en plus pour la santé.
  4. Faire un point sur ta manière de gérer ton temps : Tu connais ce moment où tu aimerais faire dix minutes de yoga ou quoi que ce soit d’autre qui te ferait du bien, mais que tu stresses à l’avance de ne plus avoir le temps pour autre chose à côté ?
    C’est directement lié à ta manière de percevoir le temps et les priorités.
    Dans ce cas concret, tu peux avoir cette peur parce que ton cerveau anticipe une contrainte. Ca va provoquer du stress car tu peux redouter qu’une heure pour dix minutes de yoga ce n’est pas suffisant, ou bien que ça va te couper le reste de ta journée.
    Ou alors tu es “perfectionniste” et tu fais dans le tout ou rien : soit 1H de yoga, soit rien (alors que 10 minutes font déjà de bons effets sur ton corps). Ce genre de pensées peut te donner plutôt envie de scroller sur internet, bref, d’abandonner ce beau projet de prendre soin de toi quelques instants parce que ce n’est de toutes façons pas “assez”.
    Et puis c’est aussi un biais de manque de temps. Ton cerveau se focalise sur ce qui manque plutôt que sur ce qui est disponible. Tu imagines que faire un peu de yoga va te voler du temps précieux pour d’autres choses, alors que ce n’est pas le cas.

Petit à petit, en changeant tes habitudes de vie pour les rendre meilleures, tu vas permettre à ton corps de générer moins de cortisol, d’être plus relaxé, et de pouvoir se rééquilibrer.
En changeant tes habitudes de vie pour aller vers du mieux, ce n’est pas seulement ton cycle qui va en bénéficier, mais l’ensemble de ton organisme.
Tu pourrais par exemple avoir une peau plus nette, moins de cerne, un teint plus lumineux, des ongles plus forts, une meilleure digestion, un ventre qui dégonfle, une thyroide qui se régule…

Car dans ton corps, tout est connecté. Tu fais du bien à un organe, un système, quelques hormones, c’est tout le reste qui en bénéficie.

***

Travaillons ensemble ! Pour aller plus loin et être accompagnée, encouragée et te permettre de mieux te comprendre, réserve ta première consultation en cliquant : Ici.

Tu peux également me contacter directement par email : contact.saramkz@gmail.com


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