“Les règles sont une porte de sortie secondaire des toxines ; quand on en a trop dans le corps, les douleurs et crampes sont plus intenses”.
J’ai vécu plusieurs années avec des règles très intenses ; je me tordais de douleurs, recroquevillée sur mon lit. Ma mère m’apportait une bouillotte, des tisanes, et du doliprane. Même si ça me soulageait, ce moment désagréable revenait chaque mois. J’avais peur que cela dure toute ma vie, et que je ne trouve jamais de vraie solution à cette souffrance.
Et puis j’ai découvert l’Ayurveda et la Naturopathie : je me suis formée, j’ai expérimenté sur mon corps, tel un cobaye en mission.
Au fur et à mesure que je changeais mon alimentation, j’observais rapidement que mes douleurs diminuaient.
J’avais appris que les règles étaient une porte de sortie des déchets et que, mieux notre hygiène de vie était, moins on avait mal.
Et j’ai longtemps pensé que ça se passait exactement comme ça, car, je pouvais le sentir : en arrêtant les produits industriels, très transformés et de mauvaise qualité, il m’arrivait parfois de ne même plus avoir de SPM. Rien du tout : juste le sang qui coulait tranquillement et à peine quelques contractions au bas ventre.
En creusant le sujet, j’ai émis un doute sur le fait que les règles éliminaient vraiment les toxines. Car, effectivement, si des organes comme le foie, les reins, les poumons, ou encore la peau, éliminent les déchets, le sang des règles lui, vient du fait que l’endomètre (la muqueuse qui tapisse l’utérus) se détache.
Tout au long de ton cycle, l’endomètre va s’épaissir et devenir riche en vaisseaux sanguins et en nutriments pour accueillir un embryon. S’il n’y a pas de fécondation, l’endomètre tombe.
On saigne donc, car on évacue cet endomètre rempli de vaisseaux sanguins.
Les règles sont un système d’élimination, oui, mais de l’endomètre. Elles ne sont pas en soi une purge générale des toxines.
Mais alors, si ce n’étaient pas les toxines de mon corps qui me provoquaient ces douleurs menstruelles, c’était quoi ?
Je ne rêvais pas, puisque je le vivais : l’alimentation a bien un impact direct sur le confort de mes menstruations.
L’inflammation
Les douleurs que je ressentais étaient directement causées par les contractions, déclenchées par les Prostaglandines. Il y en a plusieurs série :
- Les PGE2 qui sont pro-inflammatoires
- Les PGE1 et PGE3 qui sont anti-inflammatoires et régulatrices
Les PGE2, en plus de favoriser l’inflammation (et donc les contractions et les douleurs), provoquent également des symptômes de maux de tête et de nausée.
Et… Il y a une cause à tout : l’inflammation n’est pas là juste parce que quelque chose débloque dans ton corps. Non. Ce n’est pas “juste” génétique non plus.
Tu peux avoir des aliments pro-inflammatoires, qui vont favoriser la production de ces prostaglandines. Ils vont également déséquilibrer ton microbiote intestinal (tous les micro-organismes qui habitent ton tube digestif), contribuant à une inflammation chronique.
Et puis, il y a les aliments anti-inflammatoires, provenant d’une alimentation naturelle et brute. Et voici le top des anti-inflammatoires :
- Les poissons gras
- Les bonnes huiles extraite à froid
- Les graines de lin et de chia
- Les noix
Ces aliments stimulent les prostaglandines anti-inflammatoires (PGE1 et PGE3), ce qui va réduire les douleurs.
Une alimentation basée sur les fruits & légumes, accompagnée de produits animaux de qualité, de légumineuses et de céréales anciennes, apporte des antioxydants, fibres, et micro-nutriments, essentiels pour réduire la réponse inflammatoire et soutenir les processus de detox naturels du corps (notamment via le foie et les reins, et non par les règles).
Les hormones
Si on creuse davantage comment l’alimentation peut autant jouer sur les SPM, voici une autre réponse intéressante concernant les hormones :
Les produits raffinés (c’est à dire blancs, comme les farines blanches) et le sucre ajouté, provoquent des pics d’insuline, ce qui perturbe l’équilibre hormonal de ton corps et peut directement influencer l’inflammation.
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C’est quoi un pic d’insuline ?
Lorsque l’on mange, le glucose qui provient de la digestion passe dans notre sang et fait monter la glycémie. L’insuline va permettre à ce glucose d’entrer dans les cellules du corps pour le stocker (et donc, avoir de l’énergie de côté).
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Lorsque tes hormones sont déséquilibrées (la Progestérone et les Oestrogènes), tu auras plus de douleurs.
Pour te donner un exemple concret, si les Oestrogènes sont trop élevées par rapport à la Progestérone, ta muqueuse utérine sera plus épaisse, et contiendra plus de prostaglandines lors de sa désintégration durant les règles. Et donc, tu auras plus de contractions, plus de douleurs.
Le microbiote intestinal
Tout est connecté dans le corps. Lorsque tu manges un burger de chez Mcdo avec de la viande remplie d’antibiotiques, de légumes aspergés de pesticides, et du pain blanc (raffiné), ce n’est pas que ton foie qui va en souffrir en travaillant 5x plus pour éliminer tous ces poisons.
Tous tes organes sont touchés.
As tu déjà entendu la phrase : “La santé commence dans l’intestin” ou bien “Inflammation dans les intestins ; Inflammation au cerveau” ?
Les produits ultra-transformés ne sont pas reconnus par notre corps de la même manière qu’une pomme naturelle ou qu’un plat avec des patates et de la viande. Lorsque du sucre ajouté s’y trouve, des additifs, ou bien du lait industriel (comme de la crème), ces aliments perturbent la population bactérienne dans ton intestin.
En fait, certaines populations de bactéries seront plus nourries que d’autres, et on se retrouvera avec un déséquilibre, qui pourra provoquer une inflammation de la paroi intestinale, se propageant à son tour dans d’autres parties du corps.
Dans ces situations, le corps sonne l’alarme : l’inflammation se manifeste. Et plus cette inflammation est nourrie, plus les hormones se retrouvent déséquilibrées, plus les douleurs menstruelles augmentent (ainsi que, potentiellement, la durée et l’intensité des saignements).
La réponse à tout : L’inflammation.
Lorsque tu adoptes une hygiène de vie qui permet à ton corps de grandement réduire l’inflammation, la production de PGE2 (les prostaglandines pro-inflamamtoires) diminue et donc, les douleurs également.
Conclusion : Les douleurs que tu peux ressentir durant tes règles, ne proviennent pas des toxines éliminées, mais plutôt de cette inflammation présente dans ton corps.
Les règles ne sont pas le dernier recours à l’élimination des toxines ; le corps a déjà ses propres systèmes de détoxification 🙂
Plus tu reviens vers du naturel, (que ce soit au niveau de ton alimentation, mais également des produits de beauté ou ménager), meilleure ta santé s’en portera.
J’aurais pu creuser davantage le sujet et entrer dans plus de détails, cependant, je voulais commencer par un article facile à comprendre et digeste au niveau de sa longueur, afin de poser les bases 🙂
C’est tout le but de mes articles : T’apprendre pas à pas, comment reprendre ta santé en main en la comprenant mieux.
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